« Les migrants ne savent pas nager »
« Les migrants ne savent pas nager »
Voila un titre percutant, peut être choquant mais représentant totalement et malheureusement la triste réalité quotidienne de la méditerranée…
Je vous propose mon petit témoignage imparfait sur le documentaire que j’ai vu ce matin à polydôme à l’occasion des carnets de voyage, en présence de Jean Paul Mari. Soyez indulgents, il m’est très difficile de transcrire le coup de poing reçu…
Jean Paul Mari, grand reporter, écrivain et Franck Dhelens réalisateur nous embarquent à bord de l’AQUARIUS, bateau de l’association humanitaire SOS MEDITERRANEE venant en aide aux migrants en perdition sur leurs frêles esquifs surchargés au large de la Lybie.
Ce documentaire a vu le jour dans « l’urgence », en quelques jours grâce à la mobilisation d’amis et de connaissance de Jean Paul Mari, de la chaine Publi Sénat, ayant accepté de jouer le jeu sans aucune assurance quant au résultat.
Nous plongeons littéralement au cœur du drame permanent qui frappe ces gens cherchant à fuir l’enfer de la Lybie, comparé aux limbes par Jean Paul Mari. Nous mettons alors des visages sur cette masse de gens, des noms sur ces visages et prenons conscience de leur histoire, bien loin du traitement déshumanisé qui en est fait, de l’instrumentalisation politique. Nous prenons de plein fouet leur calvaire qu’on se garde bien de nous présenter par ailleurs.
Plusieurs témoignages poignants de sauveteurs, qu’ils soient médecin, infirmière, interprète Erythréen ayant vécu cet enfer, apportent un nouvel éclairage sur ce drame. Dans le sillage du capitaine de l’AQUARIUS, Klaus Vogel, ancien capitaine de marine marchande écœuré de ne pouvoir détourner sa route pour porter secours, ils se vouent corps et âmes à la mission qu’ils se sont fixés : arracher ces gens à la mer, leur sauver la vie, tout simplement, avant de les confier à la marine Italienne qui les débarquera sur l’ile de Lampedusa.
Les images sont terribles, la vie de 200 ou 300 personnes ne tient qu’à quelques minutes, celles qui font qu’une fois le bateau arrivé sur zone il ne reste plus rien, juste « un trou dans la mer » comme le dit Jean Paul Mari.
Alors, malgré les efforts déployés, des gens se noient sous nos yeux alors que leurs sauveteurs leur tendaient la main…
Plus de détails ici :
nouvel obs : http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20160705.OBS3964/les-migrants-ne-savent-pas-nager-7-images-clefs-d-un-film-engage.html
Public Senat : http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/documentaire-migrants-savent-pas-nager-1410067